Il y a des gens qui se plaignent
beaucoup, d’autres qui ne se plaignent jamais, et toutes sortes de cas de
figures entre ces deux pôles. On se plaint pour signifier que quelque chose ne
va pas. C’est utile, oui, mais ça peut devenir improductif quand on en fait une
habitude stérile.
1. On se plaint pour attirer
l’attention. Quand on a le sentiment de ne pas contrôler grand-chose de sa vie,
on est malheureux et un des premiers réflexes consiste à se plaindre : « mon
travail m’ennuie », « la ville est humide et sale », « mon voisin est bruyant...
» On a tous besoin d’attention et d’un sentiment d’importance, et ce n’est que
normal d’essayer d’attirer l’attention
2. On se plaint pour toutes sortes de
raisons. On se plaint pour se déresponsabiliser, pour signifier que c’est la
faute de l’autre, pas la nôtre. On aime aussi se penser bon et avoir un
sentiment de pouvoir : si je dis qu’un tel est nul, je suis en train de
souligner que moi, je suis bonne.
3. Quand ça devient une habitude. En fait,
la plupart des gens ont la plainte facile. On se plaint d’un produit, d’un
service, d’un collègue, d’un patron, d’un membre de sa famille, de la
température, etc. À son conjoint, on se plaint de sa sœur ; à un ami, on se
plaint de la fin des vacances... Parfois, plutôt que de ressasser des
insatisfactions perpétuelles, on pourrait choisir de parler moins et de
réfléchir à des choix d’actions pour remédier aux dites insatisfactions. Il
paraîtrait qu’on est plus heureux quand on se plaint moins.
4. Les éternels insatisfaits. Évidemment,
un des problèmes de la vie consiste à côtoyer des plaignards, ces gens qui ne
sont jamais contents de rien et qui surtout ne veulent pas trouver de solutions
à leurs problèmes. Dans ces cas, c’est devenu un mode relationnel : la personne
se plaint pour créer un lien, un peu comme si elle pensait que c’est la seule
façon d’entretenir la conversation. Un remède (pas toujours efficace, mais à
tenter) consiste à s’intéresser vraiment à l’autre, à l’écouter avec empathie,
tout en lui faisant voir ce qui va bien. Parfois, ça marche !
5. Se taire n’est pas une solution
miracle. On pourrait être tenté de passer d’un extrême à l’autre : je ne me
plaindrai plus, je vais me taire. Ce serait pourtant oublier que d’occulter ce
qui ne va pas n’est jamais une panacée. Si on se plaint, c’est qu’on ressent un
malaise, mieux vaut le voir et l’exprimer. Ensuite, il faut simplement penser à
se servir de ses mécontentements pour trouver des solutions. Plaignons-nous
plus rarement, mais à bon escient.
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